Dire de la culotte

Publié le par arille

Moi, la culotte m'indiffère. Je rêve souvent que je me promène sans, pieds nus. Mais elle anime l'homme. J'en donnerai trois preuves :

 

Robert Redeker, dans l'article récent qui lui valut des menaces de mort, cite le mot « string » deux fois. Le voilà aussitôt condamné à mort par d'autres hommes.

 

Mon ami Christian, adorable quinquagénaire et bon père de famille, m'a fait découvrir le Portugal il y a quelques années. Cet été avec quelques amis, dans la splendeur de Buçaco, nous avons revu le parterre de roses, les dentelles de pierre, les azulejos, les cygnes. Nous avions le projet d'écrire des petits textes pour un recueil bilingue. Christian regardait une jeune fille dont la jupe s'envolait dans la brise.

Quand il nous a lu son texte et mimé la scène, il s'est mis debout, sa silhouette ronde contrastant avec la minceur de son modèle. Il a prit son temps (c'était une affaire sérieuse) pour bien imiter le geste délicat et enveloppant de la belle pour rabattre sa jupe et cacher as cuecas dela.

 

Quant à Yves Le Pestipon, la chance était avec lui ce jour là. Le vent encore, la rencontre avec une fille pas très culottée et la précision de son regard lui ont permis de réussir un cul d'éclat, de ceux qu'on ne réussit qu'une fois dans sa vie. Une révélation du dessous de la culotte.

Une vision, m'a-t-il confié, un peu ému, qu'il gardera ancrée en lui dans quelques décennies d'ici comme un cadeau somptueux.

 

Publié dans Diable

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